Editions Calmann-Lévy - 2007

 

C’est la nuit de ma vie

où je réalise ce que le jour m’interdit…

 

 

Huit nouvelles du détraqué moteur

Suivi du Journal de bord 2003-2006

 

 

Moi le noyé gosse solitaire, le nada du royaume des voeux, le démon du désir d’enfant, le revenant des jours à oublier, si lourd, si fermé, si foudroyé, je dédie à vie ce corps au dernier survivant, pour que nul regret ne le retienne.

Je demande à être étudié en tant qu’arbre et non simple légume. Noblement, je veux être adoubé par le prince de l’exploration, Paul Emile Victor, comme pin parasol de la terre polaire. Rien de moins !

Palabres joyeuses sous l’arbre du temps, père, mère, rêvons aux lunes passées à nous adorer... Sachez, vous qui m’aimez, que sans votre amour je ne serais pas un être vivant.

 
 

 

Girouettes sans soucis,

N’écoutez pas mes écrits éblouis.

Avec ou sans eux,

Vous serez heureux.

Serviteurs zélés des jours passés par hasard,

N’écoutez pas mon navrant poème d’euphories,

Il ne mène nulle part,

Sauf vers les mots trahis.

Porteurs libres de masques, solides et séduisants,

N’écoutez pas ces mots déplaisants,

Ils ne vous seront d’aucune utilité.

Lourds de chagrins souillés de détresse,

Noyés éternellement par la vie déchiquetée,

Mes poèmes, aux douces mollesses,

N’existent, à ne pas douter,

Que pour les fêlés.

 

 

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